lundi 7 novembre 2011

Penultimate : tableau interactif... ou presque !

Première application proposée pour un travail en classe et testée (qui plus est en vidéo) : Penultimate. Penultimate est l'application presque idéale pour transformer votre projection en tableau blanc interactif. Je dis presque car malheureusement le logiciel ne gère pas la frappe au clavier et tout ce qui est écrit doit l'être au doigt ce qui en limite la lisibilité et l'utilité. Pour tout le reste, croquis, schéma de problème, résolution d'opérations... Penultimate est l'application la plus pratique. Je vous en laisse découvrir les fonctionnalités principales dans la vidéo ci-dessous. Avec un peu d'imagination, vous en ferez des merveilles dans le cadre de votre travail de classe. La vidéo est HD alors pensez à l'agrandir avant de la visionner. Au besoin, n'hésitez pas à cliquer sur le lien YouTube si votre navigateur ne supporte pas l'agrandissement.  

  
A noter que Penultimate dispose d'options d'annulation et d'avance (les flèches du haut à gauche). Bien utilisées, ces options vous permettent de préparer des présentations interactives. Il suffit de revenir au début avec la flèche d'annulation puis de "dérouler" vos dessins depuis le début à l'aide de l'option d'avance. Extrêmement pratique, notamment en géométrie.

La méthode.

(Article destiné à être complété et/ou modifié)

Liminaires

M'aider de mon iPad dans la gestion de ma classe m'a apporté énormément de rigueur. A vrai dire, pour quelqu'un comme moi, fondamentalement désordonné, ce simple fait justifie à lui seul l'utilisation de la tablette au quotidien. J'ai donc mis progressivement dès ce début d'année une méthode de travail qui ne vaut pas plus qu'une autre mais qui peut sans doute apporter un tant soit peu à des personnes en demande de rigueur, des jeunes instituteurs débutants ou nouveau arrivant sur un niveau de classe correspondant au mien. Quoi qu'il en soit, il ne faut y voir aucune marque de prétention. J'ai été remplaçant court pendant pratiquement toute ma carrière et j'ai pu constater combien certaines pratiques de titulaires méritants étaient plus efficace à l'extrême que mes pauvres interventions. Mais bon j'ai travaillé et si quelqu'un peut en profiter ce sera tant mieux.

Je vais faire référence dans un premier temps à ma méthode générale de travail. J'y ferais parfois allusion à telles ou telles applications iPad voire même occasionnellement à un logiciel externe, généralement sur mac plateforme sur laquelle je travaille. Sachez tout de même que la finalité de ce blog est de proposer une description détaillée (à l'aide d'images, de vidéos...) des applications en question. On tendra donc vers l'exhaustivité la plus grande possible compte tenu du temps dont je dispose, sans perdre de vue bien entendu qu'une vraie complétude est forcément utopique...

Je rappelle que je suis titulaire (de droit local...) d'une classe de cm1/cm2 de 24 enfants de milieux privilégiés dans un lycée français de la banlieue de Madrid. J'y suis tributaire d'un emploi du temps particulier (en plus de la complexité relative de la gestion combinée cm1/cm2) puisque dans le cadre des conventions de la MLF les enfants de ma classe disposent de 5 heures de langues qui amputent donc considérablement les 27 heures hebdomadaires. On peut néanmoins considérer qu'en dehors d'être une chance pour les enfants, ceux-ci sont en général capables de compenser grâce au suivi que leur autorise leur milieu social et/ou familial. 

Marc le Bris

Mon apport ne réside que dans l'utilisation de l'iPad en classe de la manière la plus judicieuse dont je suis capable. Je ne suis pas du genre à « réinventer la roue » et il faut bien comprendre que l'essentiel de mes enseignements vient du fabuleux travail d'un enseignant breton Marc le Bris (MLB) Ce dernier a conçu en mathématiques un ensemble de fiches qui a la particularité de suivre et même dépasser les programmes et utilisables tant en cm1 qu'en cm2. Il faut en effet croire que MLB a "fréquenté" les classes doubles et sans doute uniques même.

Mais c'est en français que le travail de MLB montre sa grandeur. Il ne s'agit en effet plus de simples fiches mais bien d'une méthode complète agrémentée d'une progression annuelle thématique, découpée hebdomadairement, parfaitement cohérente, qui ne laisse rien aux méthodes réputées utilisées habituellement dans les classes françaises et qui va même plutôt à l'inverse en proposant un niveau d'exigence avec lequel il fait bon travailler. On remarquera notamment une sélection de textes de très haut niveau qui familiarisera nos « chères têtes blondes » dans leurs plus jeunes années avec Camus, Loti... Mais aussi -n'oublions les «autres classiques»- avec Goscinny (Astérix, Le petit Nicolas...), la comtesse de Ségur... Bref, efficacité, rigueur, cohérence, expérience et exigence, voila qui résume au mieux la méthode de MLB. Cerise sur le gâteau, la méthode est gratuite et proposée sur le net à cette adresse. Vous pourrez aussi vous procurer directement sur demande auprès de MLB le fichier d'orthographe qui accompagne la méthode. 

Je couperai court de suite à la remarque qui vient en général à ce stade de la conversation : oui, c'est une méthode classique, très classique même. Sans doute un peu hors des clous de l'innovation à la mode Education Nationale. Mais j'apprécie cette rigueur. Enfin, si j'en crois mon année passée, les résultats sont là. Pour le reste chacun est libre de penser ce qu'il veut. Ce qui reste certain est qu'il vaut toujours mieux parler de ce que l'on connait n'est-ce pas...? Point barre.

Utilisation

Comme déjà dit, la méthode de MLB est découpée chronologiquement par semaines (37) et transversalement par domaines (lecture, grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire).

En pratique, chaque fin de semaine, je constitue un dossier de travail sur lequel je colle en première page l'emploi du temps de la semaine. Il ne s'agit pas d'autre chose que d'un emploi du temps hebdomadaire classique (même si la distribution des heures est annuelle, il reste tout de même beaucoup plus aisé de travailler par semaines) dans lequel on laisse des trous que l'on remplis en fonction des apprentissages prévus dans la semaine. Si elle est bien respectée, cette méthode a le mérite de remplacer avantageusement le cahier-journal tout en donnant une visibilité plus grande pourvu que l'on prenne le soin d'actualiser ce qui n'a pas été fait ou ce qui a été remplacé.

L'année précédente j'avais l'habitude d'utiliser pratiquement telle quelle la méthode MLB. Elle est en effet conçu pour être directement utilisée avec notamment la recopie d'une trace écrite déjà constituée. Néanmoins, j'ai cette année un groupe classe plus hétérogène que le précédent avec notamment un groupe cm1 considérablement plus lent dans la copie, même pour des leçons plus courtes que les cm2. Pour ne pas en arriver à l'aberration d'un temps de classe uniquement consacré à la copie au détriment des exercices et sur le conseil d'une collègue, j'ai adapté les leçons de MLB sous la forme de leçons à trous s'appuyant sur les apprentissages précédents. Les enfants sont mis à contribution au début de chaque séance, par groupe de deux, pour compléter seuls leur leçon à trous à partir des éléments discutés antérieurement et donc, des apprentissages précédents. Je tiens à souligner que cette méthode ne peut convenir qu'en début d'année afin d'éviter les découragements possibles, mais qu'elle ne saurait perdurer tout au long de l'année. Je suis d'ailleurs, en ce début de deuxième période, déjà en train de remettre en question cette façon de faire pour en revenir à une copie plus classique.

Chaque enfant reçoit en début de semaine une feuille d'exercices (extraits de la méthode) en adéquation avec les compétences étudiées qui sera travaillée en classe ou à la maison en devoirs.

En orthographe, la démarche est différente : la leçon donnée en début de semaine fait ensuite l'objet d'un réinvestissement quotidien à l'aide de phrases bien choisies et corrigées collectivement. Le vendredi, les enfants font la grande dictée de la semaine qui comporte autant que possible un réinvestissement de tous les apprentissages en grammaire, conjugaison et orthographe depuis le début d'année.

En mathématiques, je préfère réunir ou reconstruire les documents qui me conviennent à partir certes du travail de MLB mais aussi d'autres sources qui me semblent également pertinentes. Les livres de classe ne sont utilises que sporadiquement pour y trouver des exercices adaptés.

Hebdomadairement et sans prévention, les enfants sont évalués sur les acquis de la semaine précédente par le biais de petits exercices que je reconstitue pour l'essentiel.

Quant à la découverte du monde, l'histoire et les sciences, je dois avouer ne pas avoir trouvé de solutions valables pour gérer simultanément deux enseignements différents à deux niveaux différents. Sur proposition spontanée de deux de mes collègues, il a donc été décidé de décloisonner : dans les domaines concernés les cm2 sont entièrement pris en charge par mes collègues et je m'occupe des enseignements de cm1. Que ce soit en sciences ou en Histoire / géographie (pour résumer...), je constitue des dossiers à partir de ressources glanées en général sur le net et que j'adapte ou modifie en fonction de mes souhaits mais aussi du temps dont je dispose. En effet, compte tenu de mes 5 heures de langues et du fait que mon emploi du temps est par définition contraint, j'ai du malheureusement quelque peu réduire mon horaire dans ces matières d'éveil. Ceci étant, je trouve dans ce réduction d'horaire la motivation et la justification de mes enseignements iPad. En effet que ce soit seul ou avec ma "collègue de sciences" (avec laquelle je travaille en duo en classe pour mes cm2), nous compensons le manque de temps par un enseignement visuel et beaucoup plus parlant, que les enfants apprécient par dessus tout et dont ils s'imprègnent de façon plus que satisfaisante. Il est évident que cela se fait au détriment de traces écrites. Mais étant adepte, dès que possible, de la leçon copiée, je considère que mes enfants écrivent déjà beaucoup et que nous pouvons donc pas conséquent nous accorder tous cette liberté qui ne se fait pas de toute manière au détriment de l'acquisition des compétences.

Chaque semaine, en plus de l'emploi du temps collé, on trouvera donc dans le dossier :

  • La lecture de la semaine (une ou deux feuilles).
  • La leçon de grammaire (une feuille).
  • La leçon de conjugaison (une feuille).
  • La leçon d'orthographe (une feuille).
  • La feuille des exercices de la semaine (une feuille).
  • L'évaluation des acquis de la semaine précédente.
  • Les leçons et exercices de mathématiques.
  • Et enfin, le cas échéant, des images (cf. Travail sur Alfred Manessier en arts visuels en semaine 8) et des vidéos (cf. Le cycle de l'eau en semaine 9) ou autres.

Le travail sur iPad : intérêt général.

Le dossier étant constitué et avant de rentrer dans le détail des applications utilisées, il me semble important s'exposer l'installation et les premiers avantages évidents de l'utilisation de la tablette. Je ne dispose donc que d'un seul appareil (le mien) connecté via un connecteur propriétaire sur mon vidéo-projecteur accroché au plafond de ma salle de classe. Il faut et attentif ici à une chose. Avant que mon projecteur ne soit attaché au plafond, je l'utilisais posé sur une table de classe au 3/4 de la profondeur de celle-ci. Je disposais alors d'un angle de projection conséquent très agréable. Au retour des vacances de la Toussaint, mon projecteur était accroché en depuis du bon sens à une distance trop faible ayant réduit de moitié la taille de la projection. Attention donc à ce paramètre si vous deviez être finalement concerné par une telle installation.

Enfin, je vous rappelle que j'ai dû jailbreaker mon appareil pour les raisons exposées dans ce billet.
Mon accès internet à l'école est bridé par un logiciel de contrôle de contenu qui ne m'autorise pas l'accès à certains sites, notamment à YouTube.

L'utilisation de l'iPad présente d'emblée des avantages évidents. On notera :
  • Plus de craie, donc plus d'air saturée de poudre suspecte, plus de vêtements sales...
  • Plus de problèmes de couleur. En utilisant les applications adéquates l'écran devient un tableau interactif avec les couleurs souhaitées. En cas d'absence de couleur dans l'app utilisée, il suffit de mettre en place un système de code, par exemple tout ce qui est souligné le sera en rouge et tout ce qui est en gras sera écrit en rouge également.
  • Un magnétisme évident des enfants pour la chose informatique. Les images, les vidéos, les animations, la simple correction orthographique automatique...
  • La correction automatique justement que les enfants voient en action de façon répétée. Une anecdote peut en montrer l'utilité : en cours d'analyse grammaticale sur le traitement de texte iPad Pages, un «fem» (féminin abrégé) reste en rouge. Un premier enfant fait remarquer qu'il manque un accent. Mais l'abréviation reste en rouge. Finalement on finit par remarquer qu'il fallait mettre un point à la fin de l'abréviation pour suivre les règles typographiques habituelles, "fém." Merci la correction orthographique.
  • Un accès direct à l'environnement numérique de travail beneyluschool.net de la classe (ENT, nous y reviendrons) pour y écrire les devoirs en temps réel et en même temps que les enfants sur leurs agendas. Ils seront dès lors accessibles sur le blog pour les plus lents, absents...
  • Une centralisation possible dans l'iPad de tous les documents nécessaires (PDF, images, vidéos, sons et musiques éventuellement...), facilement imprimables via une app tierce comme Dropbox par exemple. Je ne conserve de documents papiers qu'en cas de photocopie impromptue et évidemment d'inspection. Le tout tient dans un appareil de la taille d'un petit livre fin et encore ne je dispose pas d'un iPad de 2e génération.
  • La possibilité de donner immédiatement corps sous forme d'images à des termes difficiles rencontrés par exemple dans un texte de lecture. Les enfants peuvent immédiatement voir ce qu'ils ne comprenaient pas et s'en imprégner. Il est également possible d'enregistrer en direct des photographies de l'écran (une photographie externe est impossible sur l'iPad 1 qui ne dispose pas d'objectif) ou même de vidéos de ce que l'on est en train de faire. On imagine donc la facilité de production de tutoriels ou autres outils d'apprentissage similaires. Conformément à la doctrine du tout iPad, ce sera d'ailleurs la méthode de présentation de quelques-uns de mes tutoriels le moment venu.
  • La possibilité de surligner, de souligner, de dessiner, de compléter ou même simplement d'annoter des documents en direct. Non seulement cela autorise-t-il une homogénéité absolue dans la tenue et la présentation des cahiers des enfants (chacun sait exactement quoi faire et où et ce de manière beaucoup plus variée que sur un tableau noir sur lequel, par exemple, on ne peut pas surligner) mais on peut également au besoin, mettre directement en ligne les leçons que l'on vient d'écrire en même temps que les enfants. Chacun peut par conséquent bénéficier le soir même de la leçon sur le blog de classe en cas de manque quelconque.
  • Evidemment, la possibilité de rendre ses cours interactifs par le biais de photos / vidéos (en Histoire / Géographie, sciences par exemple mais aussi et surtout peut-être en arts visuels), ou d'applications tierces en tous domaines. Il est fréquent que les app en question soient relativement ludiques ce qui rend le travail plus agréable et suscite même la plupart du temps une demande de la part des enfants eux-mêmes.
  • Enfin, mais cette liste pourrait s'allonger à loisir, disposer d'un iPad en classe, surtout connecté à internet si possible, c'est avant toute autre chose disposer d'une banque de données illimitées immédiatement accessible. Un mot inconnu ? iPad sert de dictionnaire. Une conjugaison non maîtrisée ? iPad répond de suite... Etc. C'est aussi l'occasion d'étudier avec les enfants les limites de l'Internet et de la fiabilité de ses informations. On donnera en exemple la foison d'images de synthèses présentées dans la rubrique « images » de Google. On apprendra aux enfants à faire la différence avec des images véritables ou pour le moins crédibles.

Les applications utiles.

Maintenant que la méthode est à peu près circonscrite (mais je m'autorise bien entendu, au fur et à mesure de mon temps disponible et des informations complémentaires qui me viendraient à l'esprit, à compléter, modifier, arranger cette présentation très imparfaite au besoin), je vous propose de vous présenter les fameuses applications iPad qui ne sont si utiles et qui ne manqueront pas de se montre indispensables à tout enseignant téméraire. Je ne présente ici qu'une description très générale des applications mais le avec le temps vous aurez progressivement accès à une page par application rentrant dans les détails ses fonctionnalités et de l'utilisation que j'en fais en classe.
En voici donc une liste que j'ai tenté de classer par ordre décroissant d'importance à mes yeux :
  • Cydia : jailbreaker un iPad ne fait rien en soit. Tout l'intérêt vient de l'alternative à l'app store qu'offre ce jailbreak. Une fois votre appareil « modifié », vous constaterez l'apparition d'une nouvelle icône nommée Cydia. Cette application tierce vous donnera accès à une boutique alternative dans laquelle vous pourrez, entre autre, acheter à des prix modiques les applications qui transformeront votre iPad en un instrument d'enseignement efficace.
  • DipslayOut : c'est l'élément que j'ai de suite achetée et qui a justifié, à lui seul, le jailbreak de mon iPad. Vous remarquerez que je n'ai pas parlé d'application en l'occurrence mais bien d'élément. DisplayOut est en effet un « tweak » (que je traduirais au mieux comme « option supplémentaire de réglage ») qui va vous permettre, malheureux possesseurs d'iPad 1ère génération, de contourner la limitation d'affichage imposée par Apple. Grace à ce tweak pour pourrez en effet (et enfin !) projeter, via votre vidéo-projecteur, l'intégralité de votre écran en mouvement. Il offre également des options de réglages comme le zoom, l'échelle, le rapport d'affichage, etc. La seule limitation que je lui connait aujourd'hui est qu'il ne reproduit pas l'OpenGL utilisé notamment par Google Earth. L'application suivante, DisplayRecorder, nous permettra de lever partiellement cette limitation.
  • DisplayRecorder : DisplayRecorder est une fabuleuse application qui enregistre à la demande, et à la qualité souhaitée, une vidéo de ce que vous êtes en train de faire sur votre iPad. Il est possible de visionner les touchés d'écran sous la forme de points discrets. Cette app ne semble n'avoir aucune autre limite que celle de la taille des fichiers générés. Mais ce problème lui est indépendant, toute vidéo étant par définition "phagocyteuse" de mémoire de stockage. On notera que DisplayRecorder enregistre l'OpenGL. Par conséquent, pour contourner le problème que connaît DisplayOut, on pourra enregistrer l'animation Google Earth pour le projeter ultérieurement. La flexibilité n'est certes pas la même qu'une projection immédiate mais il redevient possible de projeter de l'OpenGL. Il aurait été dommage de se passer de ce merveilleux outil d'exploration géographique qu'est Google Earth. C'est avec cette app que je « filmerai » tous les tutoriels de ce blog.
  • Photo crop : une simple application de rotation et de découpage d'image. Elle ne fait pas grand chose d'autre mais elle le fait bien et est surtout très utile. Il arrive effectivement souvent d'enregistrer des photos dont le contenu "dépasse" ce qui est utile ou que l'orientation rend inutilisable.
  • Goodreader : si vous ne devez posséder qu'une seule app, c'est bien celle-là, d'autant qu'elle est l'une des seules de l'app store à autoriser la projection via connecteur VGA sans jailbreak. Goodreader est en quelque sorte le couteau suisse de l'iPad. C'est une solution de stockage, de gestion et de visualisation de toute sorte de fichiers, du pdf, en passant par les images et mêmes les vidéos. Mais ce qui fait à mon sens le grand intérêt de cette app est la possibilité qu'elle offre d'annoter, souligner, surligner, compléter, écrire et dessiner sur les pdf. Tous mes documents sont tapés sur Pages Mac puis exportés au format pdf. En les projetant aux enfants, je peux avec eux les lire, corriger les d'exercices, remplacer des photocopies couteuses (ou des photocopieuses défaillantes...), surligner les passages importants des leçons, dessiner pour montrer les liens entre mots (les accords par exemple), etc. Et je ne fais ici qu'effleurer l'ensemble des possibilités de l'app. Bref, un absolu incontournable.
  • Penultimate : même si ce n'est pas sa vocation première, c'est à mon sens le meilleur tableau interactif de l'iPad à l'exception près -notable- qu'elle ne gère pas le clavier et que sa résolution et sa réactivité ne sont pas suffisantes pour remplacer une utilisation quotidienne du tableau. Néanmoins, pour tout ce qui est calcul, schéma, croquis... c'est l'instrument idéal.
  • Pages : le traitement de texte propriétaire de l'iPad est une adaptation très allégée -mais néanmoins suffisamment complète- de l'app éponyme sur Mac. Je m'en sers pour tout ce qui est leçon, devoirs, corrections. Elle rend la copie des enfants indépendante de l'écriture de l'enseignant et la présentation uniforme. Je n'ai pas encore trouvé comment gérer la couleur et je ne sais d'ailleurs pas si c'est possible. J'ai donc mis en place un système de codes simples où ce qui est souligné doit l'être en rouge par les enfants et ce qui est en gras doit être écrit en rouge par les enfants. Par ailleurs, une fois la trace écrite terminée, une petite manipulation permet de mettre le fichier, exporté au format pdf, en ligne sur le blog de classe où il sera consultable par les retardataires, absents, etc.
  • Reeldirector et / où iMovie : deux app de montage vidéo qui gèrent également le son. Les deux ont leurs avantages et inconvénients. Reeldirector est directement disponible sur iPad 1 et offre une option de zoom. Par contre, il n'exporte que dans une qualité qui peut ne pas être suffisante pour certains détails. iMovie lui, n'est officiellement pas disponible sur iPad 1. En réalité, il est nativement compatible et il existe une bidouille qui le fera fonctionner sans aucune restriction sur votre « précieux 1 ». Pas d'option de zoom mais une option d'exportation en HD fort appréciable qui sur-compense la légère diminution apparente de la taille de l'écran. Pour cette raison, je le préfère à Reeldirector.
  • Blogsy : une excellente app de blogging. Elle permet 90 % de ce que votre plateforme de blog habituelle sur ordinateur vous autorise. Mais comme on est sur iPad, la publication sur le vif est plus facile même si je ne m'en sert que rarement dans cette situation. Reste que fidèle au "tout iPad", je préfère y blogger que d'allumer mon ordinateur portable.

jeudi 3 novembre 2011

Total iPad

Tous ceux qui ont parmi vous déjà réalisé leur blog le savent. Tenir un blog peut être fastidieux et cet effet s'accentue d'autant plus que l'on jongle entre différente plateformes ou même simples logiciels. Prendre les photos par là, la vidéo par ci, le logiciel de capture de ce côté, le gestionnaire de blog par là... Le découragement finit par arriver et les articles s'espacent jusqu'à voir, parfois, le blog mourir à petit feu. J'ai moi même déjà connu ce syndrome et si je tente à nouveau l'expérience c'est parce qu'aujourd'hui -et ce blog en sera la preuve- il est parfaitement possible de centraliser tout ce qui est nécessaire à la gestion d'un blog dans un iPad : prise et gestion des photos, des vidéos, des fichiers en tout genre, publication, mise en forme, annotation de pdf... etc. Hormis donc d'être un formidable outil de classe, l'iPad est aussi une merveille d'ergonomie pour la gestion du "partage". A partir de là, il ne faut plus qu'un peu d'huile de coude et de courage pour initier la machine mais au moins sait-on que l'on aura qu'un et un seul instrument sur lequel travailler. Et encore une fois, ça change tout. Pour ceux qui doutent encore, tant dans l'efficacité de l'iPad comme assistant de classe que comme instrument de gestion de blog, qu'ils prennent le temps de consulter ce blog régulièrement. Peut-être seront-ils très vite aussi convaincus que moi. Si ce devait être le cas, faites- le moi savoir tout de même !

dimanche 30 octobre 2011

Connecteur VGA, Display Out... et Jailbreak nécessaire !

Une fois décidé à utiliser mon iPad en classe, j'ai du malheureusement faire face (heureusement avec succès au jour d'aujourd'hui) à quelques imprévus techniques. En premier lieu il faut connecter l'iPad avec un connecteur propriétaire spécifique vendu par Apple pour la "modique" somme de 30 euros et vendu dans toutes bonnes crèmeries. Pour ma part, j'ai obtenu de mon administration le remboursement du connecteur en question et je pense que c'est la moindre des choses pour soutenir la volonté l'initiative d'un instit qui se veut un peu innovant. Bref, il doit pouvoir être possible de négocier la chose quelque soit l'école sur les fonds généraux.

Le fameux connecteur.

Malheureusement, j'ai très vite eu la surprise de constater que tous branchements effectués, rien ne sortait sur mon écran blanc. Il m'a fallu quelques recherches pour en comprendre la raison : les iPads de première génération sont bridés et n'autorisent l'affichage via le connecteur VGA que quand l'application utilisée a pensé à implémenter cet affichage. En d'autres termes, si l'application que vous utilisez ne prend pas en charge le VGA (ce qui est pratiquement toujours le cas)... pas de chocolat !
Il me restait donc trois options :

  • Travailler seulement avec les applications compatibles. Autant ranger de suite l'iPad et passer à autre chose car elles sont peu nombreuses.
  • Renoncer directement. Non car je pense qu'il y a vraiment quelque chose à faire dans le domaine.
  • Acheter un iPad 2 qui lui n'a pas la limitation en question. Non car je n'en ai aucunement les moyens et ce serait répondre positivement à la politique commerciale d'Apple qui sur ce point précis est vraiment discutable.
  • Contourner les limitations d'Apple et de manière tout à fait légale contrairement à ce que beaucoup croient, faire appel à des applications tierces non validées par Apple pour contourner le problème : on appelle çà le jailbreak.

Je ne tiens pas à faire ici un cours de jailbreaking. Retenez simplement que pour les malheureux possesseurs d'un iPad première génération, la seule manière de procéder pour afficher la totalité des événements écran est de jailbreaker puis de se procurer un tweak (un petit supplément de réglage) appelé DisplayOut. Ce dernier offre tous les ajustements possibles et imaginables pour afficher extrêmement facilement l'écran de de l'iPad sur tout support (écran, TV...). Je tiens à préciser que même si la démarche n'est pas illégale (elle fait juste sauter la garantie), j'ai eu beaucoup de mal à en arriver au jailbreak. Mais comme je vous l'ai expliqué, je me suis senti contraint de le faire. A vrai dire, je ne le regrette pas une seconde tant les apports sont nombreux et riches. Nous y reviendrons progressivement dans la suite de ce blog.
Pour ma part et pour les amateurs avertis, je suis aujourd'hui en iOS 4.3.5 et je ne peux donc bénéficier que d'un jailbreak tethered, c'est à dire que je dois avoir mon ordinateur à portée de main pour rebooter mon iPad. Plus que le jailbreak unthered iOS 5 qui doit arriver rapidement, j'attends surtout le unthetered 4.3.5 car il faudra du temps pour que toutes les applications qui me servent soient mises à jour pour fonctionner sur iOS 5.

Presentation

Suite à une belle aventure sentimentale, je suis aujourd'hui, à 43 ans, professeur des écoles de droit local dans un lycée français de la banlieue de Madrid en attente d'un poste de résident. Je vis en Espagne depuis maintenant près d'un an et demi, après avoir passé la majeure partie de ma vie à Paris et y avoir notamment enseigné plus de 15 ans dans des quartiers réputés difficiles de la périphérie. J'ai décidé de créer ce blog pour y centraliser l'ensemble de mes découvertes "technologiques" dans le domaine de l'enseignement mais aussi dans d'autres domaines qui me plaisent comme la programmation, les jeux vidéo notamment sur iPad... Bref, je ferais part ici de mes passions en quelque sorte.
A la fin de l'année scolaire précédente (2010 / 2011, première année en Espagne), et compte tenu de la richesse relative de mon solde de crédits pédagogiques, il m'a été proposé de m'installer dans ma classe un vidéo projecteur initialement destiné à être couplé avec un ordinateur classique. Venant de me procurer un iPad 1, j'ai tout de suite envisagé d'utiliser celui-ci à la place de l'ordinateur et je me suis donc mis à la recherche de tout ce qui pouvait m'aider dans ma pratique de classe tant au niveau matériel ( connecteur VGA, jailbreak nécessaire...) qu'au niveau logiciel par le biais d'applications bien choisies. Arrivé aujourd'hui aux vacances de la toussaint, je pense avoir accumulé suffisamment de "compétences" de tous ordres pour commencer à les partager via ce blog.
Malgré mon expérience d'enseignant qui n'est pas négligeable, tout ceci constitue pour moi un univers assez nouveau. Il faut dire que j'ai la particularité d'avoir été ZIL (zone d'intervention localisée, ou encore remplaçant courte durée) la totalité de ma carrière même si j'ai connu des épisodes de gestion de classe à l'année de la petite section au cm2. Mais que ce soit pour la gestion absolument intégrale d'une classe (en l'occurrence de cm1/cm2), pour le public concerné ( des enfants absolument délicieux et issus pour la plupart d'une classe de population privilégiée voire très privilégiée espagnole) et donc pour l'utilisation d'un ipad couplé à un vidéo projecteur en classe, tout ou presque est à découvrir.
Vous trouverez donc petit à petit dans la suite de ce blog des articles, tutoriels, images et même vidéos de tous ordres sur mes passions générales et sur ma pratique pédagogique. Mais je tiens à préciser de suite que ce fameux iPad est le mien. J'en fait "bénéficier" ma classe à mes frais et par conséquent, j'en fais une utilisation très précautionneuse : je suis le seul à y toucher, les enfants n'y ont à aucun moment accès, il ne reste pas en classe mais entre et sort de l'école avec moi, etc. Il ne s'agit en aucun cas d'égoïsme ou de quoi que ce soit d'apparenté. Je n'ai tout simplement pas les moyens de m'en acheter à un autre en cas de problème et vraiment cet iPad est devenu un élément extrêmement important de ma vie, qui nous accompagne ma femme et moi-même dans nombre de nos démarches quotidiennes.
Le contexte étant posé, le blog peut s'ouvrir. Avant toute chose, soyez les bienvenus.

mercredi 1 juin 2011

Ticket to Ride sur Ipad et considérations sur Dragon Dictation.



Aujourd'hui, comme j'aime à le faire parfois, je vous propose deux nouveautés : la première est un article sur l'adaptation iPad du logiciel Ticket to Ride (alias les aventuriers du rail en français dans le texte). La deuxième, c'est que je vais essayer de dicter, oui j’ai bien dis dicter... cet article directement sur mon iPad à l’aide de l’application de reconnaissance vocale Dragon Dictation. Cette app est l’adaptation d’un logiciel de reconnaissance de voix particulièrement performant et reconnu sur toutes les plates-formes. L'adaptation sur iPad a pour elle de ne rien coûter contrairement aux autres versions très couteuses. La différence provient certainement de la qualité de reconnaissance mais surtout du fait que pour profiter la version mobile de Dragon Dictation il vous faudra obligatoirement être connecté à internet alors que les autres versions autorisent une installation complète et autonome je crois. Il semble bien que la reconnaissance vocale intégrée à la version iPad soit d’une qualité très largement suffisante à la composition d'articles comme celui que je vous propose aujourd'hui. L’app permet de «taper» beaucoup plus rapidement puisqu'il s'agit de dicter. Ceci étant, on se rend vite compte d’une limite importante à l’utilisation de ce type de logiciel : en effet, on ne parle tout simplement pas de la même façon que l’on écrit. Je vous propose en fin d’article un compte rendu rapide de mon expérience. Pour le moment revenons en à Ticket to Ride (TR).
Le logo de Dragon Dictation.
Mais qu’est ce donc que ce TR ? A l’origine, il s’agit d’un jeu de plateau extrêmement renommé dans le milieu des « boardgamers » de l’éditeur Days of Wonder et autant être clair d'emblée, l'adaptation sur iPad est un modèle qui ne présente pratiquement aucune faille. On peut donc se dire de suite que TR est une app. à se procurer sans discussion aucune. C’est effectivement le cas pour les amateurs du jeux de plateaux. Néanmoins je nuancerai cette apparence à la fin de cet article car je trouve tout de même à TR un léger défaut certes très subjectif mais il faut bien que je vous en parle n’est ce pas ? :)
La caractéristique de Ticket to Ride est de présenter un ensemble de règles particulièrement claires et très faciles à apprendre. A ce titre, il convient de souligner que l'adaptation iPad contient un tutoriel extrêmement bien fait qui n'est rien d'autre que celle intégrée dans la version online proposée depuis un moment dans la version d’essai du site de Days of Wonder (10 parties avant de devoir acheter le logiciel pour continuer à jouer en ligne).
Le plateau de Ticket to Ride.

Le plateau de la version de base est constitué d'un plan des États-Unis sur lequel figurent les principales villes du pays réunies par des lignes de chemin de fer. Ces dernières sont symbolisées par un certain nombre d’emplacements « wagons » qu'il va falloir remplir pour pouvoir effectivement construire la ligne et en revendiquer la possession. Pour cela, chaque joueur va tirer à son tour dans des cartes apparentes un maximum de deux cartes figurants des wagons pour pouvoir constituer progressivement un pool suffisant à la construction de la ligne choisie. Le problème est que les wagons sont de différentes couleurs et avant d’obtenir suffisamment de wagons de la couleur nécessaire il faudra en général plusieurs tirages. Quelques cartes « locomotives » servent de joker et peuvent remplacer des wagons de n'importe quelle couleur. On ne peut alors en prendre qu’une seule, sauf à la tirer dans une autre pioche dédiée face cachée, mais où par définition on n’est pas sûr de la carte tirée. Une fois le nombre suffisant de wagons de la couleur choisie réunis pour pouvoir constituer la ligne, il suffira de les poser sur le plateau. A partir de ce moment-là cette ligne vous appartient. On conçoit déjà un embryon de stratégie vicieuse consistant à empêcher les autres joueurs de compléter ou terminer une de leurs lignes déjà commencées. Cette pose des wagons n'est pas le seul moyen de gagner des points. Il existe dans le jeu deux autres moyens qui vont d’ailleurs souvent faire pencher la balance en fin de jeu. Le premier moyen consiste tout simplement à construire la ligne la plus longue : le joueur qui dispose de la ligne composée du plus grand nombre de wagons sans interruption bénéficiera de points bonus comptabilisés à la fin de partie. Mais cela reste relativement anecdotique (pour autant qu’il puisse y avoir quelque chose d’anecdotique dans un jeu de stratégie...) car l’autre manière de gagner des points est de réussir des objectifs symbolisés par des cartes sur lesquelles figurent une ville de départ et une ville d’arrivée. Si vous acceptez l’objectif (ils sont imposés au début mais il est possible d’en acheter d’autres au cours du jeu en les troquant contre l’un de vos tours), il vous faudra réunir absolument les deux villes. Plus celles-ci sont éloignées, plus le nombre de points rapportés sera important. Mais attention, si pour une raison ou une autre vous ne réussissez pas à compléter l'objectif, alors au lieu de s’ajouter les points en question vous serons déduits... Il existe des variantes à la règle de bases sous forme d’extensions que l’on retrouve pour certaines sur la version iPad en achat in-app.
Bref. Encore une fois cette adaptation en propre est, comme je l'ai déjà dit, une merveille tout simplement. Je la considère sans défaut bien que j'ai lu sur The Unofficial Apple weblog (TUAW) que on pouvait peut-être regretter l’impossibilité de jouer à deux joueurs physiquement présents sur la machine comme le permet la version plateau. Effectivement c'est impossible et on peut considérer que c'est une tare importante du produit. Néanmoins, tout ceci est très largement compensé par la possibilité de jouer contre l'Intelligence Artificielle et surtout par la qualité et la fluidité du multi-joueurs proposé. Il est en effet possible de se connecter rapidement avec les autres possesseurs de la même version mais aussi avec les possesseurs des versions online PC et Mac (tout support Java en fait). Autant dire que ce ne sont pas les adversaires qui vous manqueront. C'est une chose particulièrement importante à souligner car nombreuses sont les applications iPad très intéressantes à jouer mais dont on trouve rapidement les limites de l'intelligence artificielle et où malgré multi-joueurs intégré il est extrêmement difficile (voire impossible...) de trouver des joueurs. J'en donnerais pour exemple des jeux comme « Ra » de Knizia ou encore le très récent iDixit.
Le lobby multi-joueurs.

A la lecture de ce portrait plus qu'élogieux, on pourrait avoir envie de se jeter littéralement sur cette magnifique app. Ma foi, je ne vous en empêcherai pas car des applications d’aussi grande qualité sont suffisamment rares pour en profiter. Quitte à me répéter, je la conseillerais sans réserve aucune aux habitués ou ceux qui souhaiteraient s’y essayer. Pourtant, je souhaiterais nuancer quelque peu votre enthousiasme avec la considération suivante : je me suis procuré immédiatement TR sur iPad. Encore une fois, pour ce qui est de l'adaptation elle-même, je n'ai absolument aucun regret. Mais je dois avouer qu’après quelques parties multi-joueur je n'ai tout simplement plus eu envie d'y revenir contrairement à Samurai par exemple. A chaque fois que je me retrouve sur le point d' « appuyer » sur l'app. TR je ne le fais pas. J’aurais du mal à expliquer pourquoi à vrai dire : le jeu présente peut-être des longueurs, il a un côté un peu trop aléatoire, sans doute aussi le simple fait que le nombre d'actions à chaque tour est finalement très réduit et pour pouvoir construire ils faut en général plusieurs tours un peu longuets... Bien entendu, il ne s'agit que de mon opinion.
Je vous avais promis une petite conclusion sur la « dictée » de cet article... Et bien... Ca marche ! Enfin presque. J’ai eu un sacré travail de correction et de relecture mais franchement je suis bluffé par la qualité de Dragon Dictation. Je ne suis pas sûr d’avoir gagné du temps au final. Par contre, pouvoir mettre ses idées en mots à la vitesse de la voix voire de la pensée est un luxe dont je pense ne plus trop me priver.

Lostania, Madrid le 2 juin 2011.

jeudi 26 mai 2011

iPad Board Games, un bien efficace et utile site.


Dans la jungle des sites pour iPad certains nous intéressent particulièrement pour leur rapport aux jeux de plateau. Je suis tombé plus ou moins par hasard il y a de cela quelques semaines maintenant sur ce très efficace site (iPad Board Games) en anglais qui teste et recense, ou tente de le faire car il en manque manifestement quelques uns, les meilleurs jeux de plateau sur la plateforme à la pomme. Le site semble relativement nouveau car le nombre de votes et de programmes testés est encore peu important. Mais j'apprécie la démarche qui permet de s'y mieux retrouver dans tout ce qui nous est proposé. Bref, si on a la chance d'avoir l'engin et que l'on aime les jeux de plateau (mais seriez-vous ici sinon...?) et bien ça vaut vraiment le coup d'aller consulter la chose. A bon entendeur...

Lostania, Madrid le 27 mai 2011.

mercredi 25 mai 2011

Dominion : le jeu, sa version Java et Board Game Arena.

Au cas où vous n'auriez pas vu... Dominion.

Bon, nous y voilà. Dominion... Ah Dominion ! Avant toute chose, Dominion est un jeu de cartes dont le principe et la règle sont un modèle de simplicité. Et moi, c’est ce que j’aime. En général je dis d’un tel jeu qu’il est « élégant ». C’est évidemment le cas ici mais j’éviterai de le dire car cela devient un leitmotive chez moi :) Ceci étant, tant qu’à faire, je ne parle que des jeux que j’aime hein ! Sinon j’aurais moins de plaisir à tenir ce Blog. Et puis de toute façon, j’ai réussi à le dire que Dominon était é...., alors... :)
Dominion est un jeu de « moyenne ». Le pitch est effectivement de réussir à obtenir, par le jeu de la pioche, des achats et des actions, une main supérieure à celle des adversaires.
Les cartes du jeu se partagent en 3 catégories :
1) De l’argent sous forme de pièces de valeur 1 (bronze), 2 (argent) ou 3 (or).
2) Des domaines de valeur 1, 2 (duché) ou 3 (province) également, objectifs ultimes du jeu.
3) Enfin des cartes « actions » qui sont des cartes vous accordant des pouvoirs une fois introduites dans votre main. Ces pouvoirs se partagent eux-mêmes en plusieurs catégories : de l’argent supplémentaire, la possibilité de prendre des cartes en plus, la possibilité d’acheter plusieurs fois, écarter des cartes du jeu (très important dans un jeu où la moyenne de la main est fondamentale), jouer une action deux fois de suite etc...
La monnaie de Dominion.

A la lecture de ces quelques lignes, les joueurs expérimentés auront déjà compris le mécanisme fondamental du jeu : le combo. Et effectivement c’est là que réside le grand plaisir de ce jeu. Poser les unes derrières les autres les cartes, sans que l’adversaire ne puisse rien y faire, pour petit à petit accumuler les cartes « argent » et s’autoriser l’achat des domaines. Car c’est le joueur qui a engrangé le plus de domaines qui gagne le jeu sachant que le nombre total de domaines dépend du nombre de joueurs.
Une carte victoire de Dominion : le duché.

Mais la finesse du jeu est de construire progressivement le Deck tueur qui créera à son tour la main la plus puissante. Au début de chaque tour, chaque main ne comporte initialement que 5 cartes. C’est avec ces 5 cartes en mains seulement qu’à chaque tour il vous faudra prendre la décision d’ « acheter de l’argent » (payer par exemple un bronze et un argent pour obtenir un or), acheter une carte action qui se révèlera plus tard charnière (car les cartes achetées ne peuvent être jouées de suite) ou encore jouer une action (voire une suite d’actions si l’on « combotte » donc) pour éventuellement gêner ou prendre de cour l’adversaire dans la chasse aux domaines.
Une carte action : donne une pièce, une action et un achat de plus.

Je vous assure que si les règles vous paraissent obscures ici, elles vous paraîtront limpide après une ou deux parties. Et réjouissez-vous, il y a pléthore de manières de jouer à Dominion. Vous disposez tout d’abord d’une version Java vous permettant de jouer contre une IA. C’est sur cette version que je me suis fait les dents. Mais à dire vrai, elle a la réputation d’avoir une intelligence très limitée (moi je ne peux pas juger, je suis toujours une quiche face aux IA. Bon... en général aussi c’est vrai pffff !) et c’est en jouant contre des adversaires humains que vous comprendrez vraiment l’intérêt du jeu et ses finesses. Là aussi, il y a de quoi faire : Board Game Arena (BGA) est une toute nouvelle plateforme gratuite de jeu dont la philosophie est simple : si vous savez jouer au jeu sur table, vous saurez y jouer à l’écran. Il est vrai que ce site (pour tous les jeux qui y figurent d’ailleurs) est un modèle d'ergonomie, de stabilité et de clarté. Moi, c’est là-bas que je joue. En plus le site est français à la base et il y en a donc une version entièrement dans notre langue (au moins pour l’interface, pour les cartes à vrai dire je ne me souviens plus).
Malgré l’efficacité de ce site, j’ai cru néanmoins comprendre que les aficionados du jeu se retrouvent plutôt sur un autre site : Isotropic. Vous y trouverez donc toujours des adversaires de haut niveau dans une ambiance limite compétition d’ailleurs reflétée par l’austérité de l’interface. J’y suis passé, j’ai regardé... je suis parti ! C’est tout l’inverse de Board Game Arena. Si on ne connait pas les cartes sur le bout des doigts, impossible d’y jouer car elles ne sont représentées que par des icônes accompagnées d’informations minimales au possible. Sur BGA les cartes sont là ! On peut presque les toucher et surtout tout y est clair et au besoin un survol de la souris sur une carte explique les capacités de celle-ci.
Bon ben voila, à la louche quoi. A vous d’aller voir maintenant. Mais vraiment, maintenant que je commence à avoir une idée de ce qui se fait dans le domaine, non seulement le jeu mérite de s’y confronter mais en outre il est probable qu’on y trouve un plaisir réellement addictif. Dernière chose : pour les néophytes, Dominion est certainement ce qui se fait de plus didactique sans sacrifier pour autant la profondeur stratégique.
Madrid, Lostania le 26 mai 2011.

Hype 1.0, mini Flash sur Mac.

Le logo de Hype 1.0

Bonjour à tous :) Aujourd’hui, je vais essayer de mettre en oeuvre deux innovations.
La première est simplement de taper mon texte dans Page plutôt que directement sur le site. Ca évitera les fautes à la c... Mais je ne vous garantis pas qu’il n’en aura plus jamais ! (Je vous garantis même l’inverse.)
La deuxième est que je vais trifouiller un peu Wordpress pour trouver comment insérer au sein du Blog un fil de Tweet qui me permettrait de vous tenir au courant de manière peut-être un peu plus efficace. Comme je passe une bonne partie de mes journées à chercher les info en tout genre sur les jeux, je me suis dis que ce serait sympa de partager avec vous. Bref, je vais regarder cela dès que j’ai fini mon travail du jour :)

Alors justement, aujourd’hui deux articles : le deuxième sur Dominion, jeu de carte intéressant et stimulant au possible qui est un peu la vedette du milieu en ce moment.Mais cet article concerne le premier sujet. J’ai appris hier que deux ex-ingénieurs employés chez Apple ont démissionné pour fonder leur propre boite Tumultco. L’objet principal en est le développement d’un logiciel appelé Hype en version 1.0 qui tourne sur Mac (vendu sur l’Apple store à environ 30 euros je crois). Ce qui fait que j’en parle ici est que ce logiciel se veut une sorte d’alternative très légère au Flash d’Adobe. Ce que j’en ai compris pour ma part, après avoir fréquenté quelque peu le site et ces vidéos explicatives, est que ce logiciel permet de fabriquer très aisément des animations directement en HTML5. Adobe proposerait déjà un outil de conversion du format Flash (.swf je crois) au format HTML5, mais ici on parle bien d’une génération directe en HTML5. Pour rappel, ce langage est présenté comme l’internet du futur (Tin tiiiiinnnn...) mais est surtout directement compatible avec ma tablette préférée alors que Flash ne l’est pas et ne le sera sans doute jamais (sinon les deux gars en question auront fait une belle boulette ! )

J’ai moi-même utilisé dans une autre vie un peu ActionScript et je connais légèrement les premières versions de Flash. A l’époque, je n’en mesurais pas vraiment l’intérêt : celui par exemple de programmer des jeux, voire de transposer sous format numérique des plateaux de jeux. Vous me suivez mieux maintenant ? Alors voilà, je me demandais... Je sais qu’il s’agit d’une version extrêmement légère de « quelque chose qui ressemble à Flash. » Mais ce que j’aimerai savoir c’est si cette nouvelle « plateforme » est programmable ou si elle est destinée à le devenir afin d’implémenter des plateaux virtuels jouables sur ordinateur ou iPad, avec ou sans IA. Je verrais bien une version Hype de Ghost Stories par exemple... (bien sûr après accord des auteurs et éditeurs). Si jamais quelqu’un devait s’y connaître à ce sujet, qu’il n’hésite pas à nous tenir informé par le biais du Blog afin de savoir si nos perspectives de transposition de jeux vers nos ordinateurs et autres iPads et iPhones s’élargissent...

Madrid, Lostania le 26 mai 2011.

lundi 23 mai 2011

Ghost Stories, histoire de fantômes chinois bientôt sur iPad.

Le module VASSAL de Ghost Stories

Bien, nous voilà donc au second article de la journée. Je viens de galérer une petite demi-heure pour insérer la photo d'entête du site de Yahndrev sur ce "*€@#$" de Blog que je ne maîtrise pas encore et j'ai bien failli abandonner mon idée première de faire un deuxième article aujourd'hui. Puis j'ai repensé à la nouvelle de ce matin qui m'a donné la pêche pour la journée et j'en ai conclu que ça méritait tout de même un effort.
Alors voila la nouvelle : le jeu de cartes Ghost stories (GS) est en passe d'être adapté sur iPad (je l'ai vu, je l'ai vu et vous pouvez aussi le voir ici !). Attention au jeu éponyme déjà présent sur l'app-store et qui n'a rien à voir. Une nouvelle comme ça mérite vraiment le détour et je vais essayer de vous faire comprendre pourquoi dans la suite de cette lecture.
Ghost stories en fait, je connais à peine. Je n'y ai jamais vraiment joué. J'ai lu les règles, je les ai comprises et j'ai surtout regardé quelques vidéos pas mal faites pour en comprendre les mécanismes. Et ça m'a plu ! Alors dans un deuxième temps je suis allé me procurer le module VASSAL de GS pour simuler une toute petite partie. Et ça marche, même si ce n'est pas parfaitement fluide ni complètement pratique en raison, notamment, de la petitesse des choses à l'écran. Il faut dire que je travaille sur un Macbook 13"...
Alors vous allez dire "Mais qu'est ce qu'il vient nous raconter ce gars sur un jeu qu'il ne connaît presque pas ?". Et bien moi, je serai vous je prendrais le truc à l'envers : qu'est ce qui peut faire que ce type ait envie de parler ici d'un jeu qu'il ne connaît pas ? Parce que j'en connais quelques uns quand même hein ! Et bien la valeur du jeu bien sûr. La dynamique, l'esprit, l'immersion... mais surtout et c'est quand même l'objet de ce Blog, le fait que l'on puisse y jouer complètement seul... puisque c'est un jeu coopératif.
Mais qu'est-ce qu'un jeux coopératif ? C'est tout simplement un jeu où les joueurs ne jouent pas comme c'est l'usage les uns contre les autres mais ensemble contre la mécanique interne du jeu, c'est à dire contre le jeu lui même. Pas d'intelligence artificielle mais plutôt une "intelligence scriptée" qui gère une succession d'attaques (de fantômes en l’occurrence) qu'il nous faudra contrer vagues après vagues. Un autre exemple de jeu coopératif au mécanisme interne plus élaboré (même si je préfère tout de même GS) est Pandémie (ou Pandemic) dont je parlerai bientôt grâce à un programme JAVA bien fait.
Pour jouer seul il y a deux solutions : soit jouer le rôle de tous les joueurs à tour de rôle (ce qui n'est pas un problème puisque les joueurs même s'ils sont différents sont censés coopérer pour vaincre et quoi de plus coopératif... que de coopérer avec soi-même ?), soit utiliser une variante du jeu proposée que je n'ai même pas essayée tant la version de base est déjà intéressante.
Le joueur solitaire incarne donc "quatre jeunes moines Taoïstes" occupant un village qu'ils sont voués à défendre. Ce village est constitué symboliquement de 9 tuiles correspondants à des lieux emblématiques du village dont les habitants vous donnent des pouvoirs lorsque vous "entrez" chez eux.
A chaque tour de jeux, les fantômes, plus ou moins puissants, attaquent les tuiles du village suivant un mécanisme que je ne détaille pas ici (cf. Règles complètes) et peuvent arriver à les hanter/désactiver auquel cas leurs habitants ne peuvent plus vous aider (phase Ying, celle du mal). Par ailleurs, en cas de hantise de trois cases, on considère que les fantômes ont gagné et le jeu est perdu. Dans une deuxième phase (Yang, celle du bien) vous pouvez vous déplacer de tuiles en tuiles (1 seule à chaque tour) pour activer tant que faire se peut les pouvoirs des habitants qui peuvent vous aider. Les pouvoirs sont multiples et divers : le temple vous permet de bénéficier de bouddhas qui permettent d'éviter certaines attaques, l'autel Taosiste permet d'annuler la hantise d'une tuile, le veilleur de nuit fait reculer les fantômes etc, etc... Mais il est possible aussi de troquer l'activation du pouvoir contre l’exorcisme des fantômes les plus menaçants. Pour cela vous utiliserez un mélange de jets de dés et de tokens d'exorcisme fournis au départ et que l'on peut continuer à gagner au cours du jeu. La somme des dés jetés et des tokens doit en gros dépasser le nombre de points qui représente la puissance des vilains.
Deux des fantômes du jeu. Le premier est une incarnation de Wu-Feng.

Le jeu consiste donc à lutter, lutter et lutter encore toute la nuit contre les fantômes qui s'agglutinent aux portes du village... Mais jusqu'à quand ? Et bien dans la pioche des cartes de fantômes que l'on tire les unes après les autres figurent selon la difficulté choisie, une ou plusieurs incarnation du vilain Wu-Feng qui est en gros le chef des fantômes, The Big Boss, seigneur des ténèbres et tout le reste... Il y a en a 10 au total chacune avec une puissance intrinsèque (forcément importante sinon on s'amuse moins...) et éventuellement un pouvoir particulier qui est bien em.... tant qu'à faire. Quand en conjuguant les forces des joueurs, qui peuvent par exemple cumuler leurs tokens, on arrive à battre l'incarnation de Wu-Feng et bien le jeu est gagné. Mais ça n'a rien d'évident et si jamais ça devenait trop facile il suffit d'augmenter la difficulté du jeu en intégrant plus d'une incarnation dans la pioche. Vous suivez ? :)
Voilà en gros. Retenez aussi que chaque joueur dispose lui-aussi d'un pouvoir propre (voler de tuiles en tuiles pour aller plus vite ou au contraire ralentir le temps, etc...), qu'il y a un dé "noir" qui cristallise le pouvoir des fantômes et vous oblige à piocher plus de fantômes attaquants que raisonnable ou à perdre des tokens... et vous comprendrez que les parties sont tendues mais gratifiantes lorsque l'on gagne.
Personnellement je trouve les mécanismes de ce jeu vraiment élégants et moi qui suis un habitué des jeux vidéo en tout genre, je m'amuse à voir combien une forme d'intelligence plus scriptée qu'artificielle et extrêmement rudimentaire peut représenter un challenge entrainant. Il n'est pas exclu que j'essaye encore le jeu à l'aide du module VASSAL mais je pense que je vais attendre la version iPad pour la simple raison que le module (comme tous les autres c'est un peu le principe de VASSAL d'ailleurs) n'applique aucune règle. C'est juste un plateau de jeu virtuel qui autorise donc les erreurs et autres errements. Par contre, le jeu iPad est un produit "Enforcement Rules ", c'est à dire qu'il surveille la partie et valide uniquement les coups autorisés ce qui, quand on apprend un jeu, est à mon sens fondamental. Mais cela vient, je le sais bien, de ma culture de jeux vidéo. Car quand on commence à apprendre un jeu classiquement à l'aide d'un plateau, il n'y a bien évidemment personne pour surveiller la bonne application des règles en dehors de vous-mêmes. Il faudra d'ailleurs un jour que je fasse un article sur ce que je pense de l’intérêt des plateformes électroniques pour l'apprentissage efficace des règles de jeux.
Allez, je vous laisse profiter d'une manière ou d'une autre (VASSAL, plateau, iPad...) de ce très bon jeu vraiment entrainant et au défit relevé. Bon jeu :)

Hommage à Yahndrev.

L'entête de Yahndrev.

Aujourd'hui, j'ai une pêche "que je sais pas d'où elle vient !" Alors je vais me déchirer de deux articles. En fait je sais très bien d'où vient cette pêche. Ici à Madrid, tous les matins devant mon petit café bien chaud, je regarde les news générales mais aussi celles du milieu du jeux à travers BoardGameGeek, Tric-trac ou d'autres encore. Et ce matin, que n'ai-je pas appris ? Heiiin...? Que n'est-je pas appriiiis ??? Et bien dans une vidéo de Tric-Trac donc, avec ce faramineux Monsieur Phal (qu'est ce qu'il me fait marrer ce gars, j'ai même un projet pour lui tellement je le trouve cool) j'ai appris que le jeu de plateau Ghost Stories était en phase bêta d'adaptation sur iPad ! Et ce jeu je l'adore même si je n'y ai jamais vraiment joué... (han la la, il est trop bizarre ce Lostania de parler de ce qu'il ne connaît paaaas...). Mais bon, ça, ça fera l'objet de l'article suivant. Parce que maintenant que mon Blog a déjà trois ou quatre jours (ouais, déjà...) il m'a semblé nécessaire de parler d'un site mais surtout de l'homme qui est derrière. D'autant que je m'étais promis de le faire le quand j'aurais mon propre Blog.

Alors voila, le site c'est Dans la Tête de Yahndrev et l'homme c'est euh... Yahndrev. Je ne le connais que sous ce pseudo. Ce type est un grand malade. C'est un un ludothécaire qui a eu l'idée de mettre en ligne, entre autre, les règles en vidéo des plus grands jeux de plateau. Je me suis régalé à l'écouter des jours durant car ce gars est un as de pédagogie et de didactique. Je m'y connais légèrement car je suis moi même enseignant (je sais y a des fautes mais faites pas ch... hein!). Bref, il suffit d'aller sur son site donc pour constater le travail faramineux que cet homme a pu produire seul et "dans son garage" comme on dit. Alors moi je voulais juste lui dire, si jamais il venait à passer par ici, combien ce qu'il a fait, et continue à faire, est admirable et combien il mérite la plus grand considération de la part des amateurs de jeux de plateau. En tous cas, il a la mienne pleine et entière et même mon admiration.

Bon ben voila. J'ai fait ce que j'avais à faire et avec plaisir encore. A vous d’approfondir maintenant. J'ai juste envie d'ajouter un petit truc. Je me demande au moment où j'écris ces lignes si ce n'est pas le site de cet énergumène qui m'a, au final, incité à créer mon modeste Blog. On a tous besoin d'un mentor hein ? Même quand lui-même ne le sais pas et même quand nos deux sites n'ont rien à voir... Bravo Monsieur Yahndrev.

Lostania, Madrid le 24 mai 2011.

samedi 21 mai 2011

Samouraï (iPad) de Reiner Knizia.

Pour un premier article tentant d'expliquer l'essence d'un jeu (...) Samouraï de Reiner Knizia m'a semblé un bon choix. C'est un jeu simple à apprendre, d'une incroyable élégance et superbement bien implémenté sur la plateforme à la pomme. Knizia est reconnu dans le monde du jeux vidéo pour quelques caractéristiques qui lui sont propres : tout d'abord, c'est incontestablement un bon designer. On passe, mais on y reviendra car ce Knizia là n'est pas le seul que je possède. Par ailleurs, Knizia est aussi reconnu pour l'aspect calculatoire de ses jeux et dans bon nombre d'entre eux pour la place négligeable ou presque que la chance y trouve. Enfin, Knizia est reconnu pour plaquer sur des jeux aux concepts finalement très abstraits, des univers plus ou moins cohérents. En gros, Samouraï réunit l'ensemble de ces caractéristiques en dehors du fait, peut-être, que le thème n'est ici pas si mal employé que ça.



La version plateau



De fait, Samouraï est un jeu de placement et de conquête politique ! L'époque et le lieu : le Japon (évidemment...) médiéval. Le plateau de jeu n'est autre que le pays du soleil levant judicieusement découpé en cases hexagonales et sur lequel sont prédisposées (à chaque partie différemment) les principales villes du pays sous la forme des puissances politiques qui y résident. Ces forces politiques sont au nombre de trois : le parti des samouraï, celui des paysans et enfin celui des religieux (bouddhistes en l’occurrence). Chaque joueur se voit ensuite attribuer un nombre de jetons identiques représentants les pressions politiques destinées à faire pencher tel ou tel parti dans son camp : on y trouve un dessin représentant la force politique influençable (samouraï, paysans ou religieux) et l'intensité de la pression sous la forme d'un nombre de 1 à 4 accolé au dessin. A cela s'ajoutent des jetons soldats qui peuvent influencer n'importe quelles factions dans une mesure variable (dépend du nombre accolé) et enfin des jetons modificateurs (d'autres soldats et des bateaux) que l'on peut jouer en plus du coup principal pour assurer le coup le cas échéant. Enfin 2 pions particuliers : un jeton de redéploiement qui permet de... redéployer une et une seule fois par partie un jeton déjà joué et un jeton de modification de la répartition politique au sein de la ville. On peut alors par exemple remplacer le parti présent des paysans par n'importe quel autre. Ça sent le coup pourri hein ? Ben ouais, c'est exactement ça :)

L'écran d'intro est sympa. Agréable à regarder toujours...

Le but du jeu est simple : entourer les villes à l'aide de ses pions afin d'y exercer la pression politique nécessaire à l'obtention du plus de partis possibles en leurs seins. Attention, certaines villes n'ont qu'un parti, d'autre deux, enfin Edo, ancien nom de Tokyo (bande d'incultes...) est la seule ville à réunir les trois partis. Chaque joueur joue tour à tour un pion sauf en cas d'utilisation des modificateurs qui se jouent en plus (mais il y en a relativement peu). La partie se termine lorsque l'une des factions est épuisées, c'est à dire lorsque l'ensemble des jetons qui la représentent sont tombés dans l'escarcelle des joueurs. On peut donc soi-même avancer ou retarder la fin de la partie selon qu'elle est à notre avantage ou pas (Ça me rappelle un peu Dominion autre découverte de ces dernières semaines dont je reparlerai tôt ou tard ici) . Une fois la partie terminée, le vainqueur est désigné en comptant toutsimplement le nombre de partis où il est majoritaire. Celui qui en a le plus (il n'y en a que trois hein...) a gagné.

Les trois partis Edoistes qu'influencent vert et rouge. Vert a une petite avance...

Voilà, je sais pas si c'est clair mais ce que je peux vous assurer c'est que sur iPad c'est bon ! L'app est vraiment d'excellente qualité tant au niveau du solo (que je n'ai qu'assez peu joué mais qui doit pouvoir faire la nique au moins aux quiches comme moi-même) qu'au niveau du multi-joueur où l'on peut jouer plus ou moins en temps réel (on dit asynchrone je crois, faudra que j'approfondisse ça un jour...) avec alerte extrêmement pratique lorsque l'on a un coup à jouer et que l'on est déjà sur une autre application, par exemple en train de lire ces quelques lignes :) Par ailleurs, au final il y a bien toujours quelques personnes sur les serveurs pour jouer à cet excellent Knizia. J'oubliais l'essentiel, le tutoriel est au petit oignons. Une merveille je vous dis !

Bon ben voilà quoi. Je vous conseille vivement l'achat de cette petite perle. Il en existait une version PC il y a quelques temps qui avait, paraît-il, une intelligence artificielle remarquable. Le site existe toujours et il est possible de se faire les dents sur la version démo. Malheureusement pour des problèmes de droit je pense, le téléchargement payant de la version complète a été bloqué et seuls les quelques chanceux qui avaient acheté leur code avant le blocage disposent d'une version complète efficace. Pour les autres, il vous reste donc l'iPad. Et si vous n'avez pas d'iPad ? Ben comme le dirait très élégamment Apple... si vous n'avez pas d'iPad, ben... vous n'avez pas d'iPad ! ( et me dites pas que si je n’apprécie pas le slogan je n'ai pas le droit de l'utiliser hein!)

Rââââââ... Lovely ! (Finesse...)

Lostania, Madrid le 22/05/11.

Edit du 27 mai 2011 : depuis cet article je me suis remis à jouer un peu plus à Samuraï et je voudrais ici confirmer tout le bien que je pense de cette adaptation. C'est vraiment la grande classe et quel plaisir de jouer tant en syncho (ce qui est un peu difficile vu le peu de joueurs à certains moments de la journée) qu'en asynchro surtout qui est un rythme particulièrement adapté à ce type de jeu. Bref, si ce n'est déjà fait, n'hésitez plus, ruez-vous même s'il devrait y en avoir pour tout le monde.

Samuraï sur Tric-Trac.

Samuraï sur BoardGameGeek.