mercredi 1 juin 2011

Ticket to Ride sur Ipad et considérations sur Dragon Dictation.



Aujourd'hui, comme j'aime à le faire parfois, je vous propose deux nouveautés : la première est un article sur l'adaptation iPad du logiciel Ticket to Ride (alias les aventuriers du rail en français dans le texte). La deuxième, c'est que je vais essayer de dicter, oui j’ai bien dis dicter... cet article directement sur mon iPad à l’aide de l’application de reconnaissance vocale Dragon Dictation. Cette app est l’adaptation d’un logiciel de reconnaissance de voix particulièrement performant et reconnu sur toutes les plates-formes. L'adaptation sur iPad a pour elle de ne rien coûter contrairement aux autres versions très couteuses. La différence provient certainement de la qualité de reconnaissance mais surtout du fait que pour profiter la version mobile de Dragon Dictation il vous faudra obligatoirement être connecté à internet alors que les autres versions autorisent une installation complète et autonome je crois. Il semble bien que la reconnaissance vocale intégrée à la version iPad soit d’une qualité très largement suffisante à la composition d'articles comme celui que je vous propose aujourd'hui. L’app permet de «taper» beaucoup plus rapidement puisqu'il s'agit de dicter. Ceci étant, on se rend vite compte d’une limite importante à l’utilisation de ce type de logiciel : en effet, on ne parle tout simplement pas de la même façon que l’on écrit. Je vous propose en fin d’article un compte rendu rapide de mon expérience. Pour le moment revenons en à Ticket to Ride (TR).
Le logo de Dragon Dictation.
Mais qu’est ce donc que ce TR ? A l’origine, il s’agit d’un jeu de plateau extrêmement renommé dans le milieu des « boardgamers » de l’éditeur Days of Wonder et autant être clair d'emblée, l'adaptation sur iPad est un modèle qui ne présente pratiquement aucune faille. On peut donc se dire de suite que TR est une app. à se procurer sans discussion aucune. C’est effectivement le cas pour les amateurs du jeux de plateaux. Néanmoins je nuancerai cette apparence à la fin de cet article car je trouve tout de même à TR un léger défaut certes très subjectif mais il faut bien que je vous en parle n’est ce pas ? :)
La caractéristique de Ticket to Ride est de présenter un ensemble de règles particulièrement claires et très faciles à apprendre. A ce titre, il convient de souligner que l'adaptation iPad contient un tutoriel extrêmement bien fait qui n'est rien d'autre que celle intégrée dans la version online proposée depuis un moment dans la version d’essai du site de Days of Wonder (10 parties avant de devoir acheter le logiciel pour continuer à jouer en ligne).
Le plateau de Ticket to Ride.

Le plateau de la version de base est constitué d'un plan des États-Unis sur lequel figurent les principales villes du pays réunies par des lignes de chemin de fer. Ces dernières sont symbolisées par un certain nombre d’emplacements « wagons » qu'il va falloir remplir pour pouvoir effectivement construire la ligne et en revendiquer la possession. Pour cela, chaque joueur va tirer à son tour dans des cartes apparentes un maximum de deux cartes figurants des wagons pour pouvoir constituer progressivement un pool suffisant à la construction de la ligne choisie. Le problème est que les wagons sont de différentes couleurs et avant d’obtenir suffisamment de wagons de la couleur nécessaire il faudra en général plusieurs tirages. Quelques cartes « locomotives » servent de joker et peuvent remplacer des wagons de n'importe quelle couleur. On ne peut alors en prendre qu’une seule, sauf à la tirer dans une autre pioche dédiée face cachée, mais où par définition on n’est pas sûr de la carte tirée. Une fois le nombre suffisant de wagons de la couleur choisie réunis pour pouvoir constituer la ligne, il suffira de les poser sur le plateau. A partir de ce moment-là cette ligne vous appartient. On conçoit déjà un embryon de stratégie vicieuse consistant à empêcher les autres joueurs de compléter ou terminer une de leurs lignes déjà commencées. Cette pose des wagons n'est pas le seul moyen de gagner des points. Il existe dans le jeu deux autres moyens qui vont d’ailleurs souvent faire pencher la balance en fin de jeu. Le premier moyen consiste tout simplement à construire la ligne la plus longue : le joueur qui dispose de la ligne composée du plus grand nombre de wagons sans interruption bénéficiera de points bonus comptabilisés à la fin de partie. Mais cela reste relativement anecdotique (pour autant qu’il puisse y avoir quelque chose d’anecdotique dans un jeu de stratégie...) car l’autre manière de gagner des points est de réussir des objectifs symbolisés par des cartes sur lesquelles figurent une ville de départ et une ville d’arrivée. Si vous acceptez l’objectif (ils sont imposés au début mais il est possible d’en acheter d’autres au cours du jeu en les troquant contre l’un de vos tours), il vous faudra réunir absolument les deux villes. Plus celles-ci sont éloignées, plus le nombre de points rapportés sera important. Mais attention, si pour une raison ou une autre vous ne réussissez pas à compléter l'objectif, alors au lieu de s’ajouter les points en question vous serons déduits... Il existe des variantes à la règle de bases sous forme d’extensions que l’on retrouve pour certaines sur la version iPad en achat in-app.
Bref. Encore une fois cette adaptation en propre est, comme je l'ai déjà dit, une merveille tout simplement. Je la considère sans défaut bien que j'ai lu sur The Unofficial Apple weblog (TUAW) que on pouvait peut-être regretter l’impossibilité de jouer à deux joueurs physiquement présents sur la machine comme le permet la version plateau. Effectivement c'est impossible et on peut considérer que c'est une tare importante du produit. Néanmoins, tout ceci est très largement compensé par la possibilité de jouer contre l'Intelligence Artificielle et surtout par la qualité et la fluidité du multi-joueurs proposé. Il est en effet possible de se connecter rapidement avec les autres possesseurs de la même version mais aussi avec les possesseurs des versions online PC et Mac (tout support Java en fait). Autant dire que ce ne sont pas les adversaires qui vous manqueront. C'est une chose particulièrement importante à souligner car nombreuses sont les applications iPad très intéressantes à jouer mais dont on trouve rapidement les limites de l'intelligence artificielle et où malgré multi-joueurs intégré il est extrêmement difficile (voire impossible...) de trouver des joueurs. J'en donnerais pour exemple des jeux comme « Ra » de Knizia ou encore le très récent iDixit.
Le lobby multi-joueurs.

A la lecture de ce portrait plus qu'élogieux, on pourrait avoir envie de se jeter littéralement sur cette magnifique app. Ma foi, je ne vous en empêcherai pas car des applications d’aussi grande qualité sont suffisamment rares pour en profiter. Quitte à me répéter, je la conseillerais sans réserve aucune aux habitués ou ceux qui souhaiteraient s’y essayer. Pourtant, je souhaiterais nuancer quelque peu votre enthousiasme avec la considération suivante : je me suis procuré immédiatement TR sur iPad. Encore une fois, pour ce qui est de l'adaptation elle-même, je n'ai absolument aucun regret. Mais je dois avouer qu’après quelques parties multi-joueur je n'ai tout simplement plus eu envie d'y revenir contrairement à Samurai par exemple. A chaque fois que je me retrouve sur le point d' « appuyer » sur l'app. TR je ne le fais pas. J’aurais du mal à expliquer pourquoi à vrai dire : le jeu présente peut-être des longueurs, il a un côté un peu trop aléatoire, sans doute aussi le simple fait que le nombre d'actions à chaque tour est finalement très réduit et pour pouvoir construire ils faut en général plusieurs tours un peu longuets... Bien entendu, il ne s'agit que de mon opinion.
Je vous avais promis une petite conclusion sur la « dictée » de cet article... Et bien... Ca marche ! Enfin presque. J’ai eu un sacré travail de correction et de relecture mais franchement je suis bluffé par la qualité de Dragon Dictation. Je ne suis pas sûr d’avoir gagné du temps au final. Par contre, pouvoir mettre ses idées en mots à la vitesse de la voix voire de la pensée est un luxe dont je pense ne plus trop me priver.

Lostania, Madrid le 2 juin 2011.

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